DE LA FOI ET DES CROYANCES UNIVERSELLES

On ne peux que remarquer qu'à notre époque les gens sont de moins et moins intéressés par la foi ; je dirais même que c'est bien souvent un sujet qui fâche... Chacun vit replié sur lui-même, sa famille (quand elle est unie), ses amis, et ses propres biens matériel, dans une relative indifférence en matière de spiritualité. Bien souvent chacun se réfère à sa propre expérience, de ce qu'il a vécu dans son enfance ; pour les uns c'est un souvenir lié au catéchisme et aux prêtres qu'ils ont cotoyés et appréciés, ou à des jolies coutumes (voyez comment se remplissent les églises le dimanche des Rameaux !), à tout un relationnel lorsqu'on se sent bien intégré dans son quartier ou son village....

Pour d'autres, qui auraient été scolarisés dans des écoles privées et catholiques, le souvenir est plus mitigé : une telle m'a dit qu'elles se souvenait que les Soeurs semblaient se régaler de les punir et de leur infliger des contraintes. Avec le recul on devrait, devenu adulte, se rend compte que ces religieuses se sentaient investies d'une mission éducative et pensaient agir pour le bien des enfants qu'il leur étaient confiés.

D'autres gens ne se sentent pas à l'aise dans les rituels de la liturgie, ils ne sont pas vraiment nostalgiques du passé non plus ; ils ne trouvent pas leur place dans l'Eglise de leur époque. Leur foi est apauvrie au fil du temps parce quelle n'est pas nourrie ; oui c'est vrai, la foi se cultive, comme une plante a besoin d'eau...

Il va sans dire que les prêtres d'une certaine génération n'ont pas toujours eu un discours incitant à l'ouverture, à la réflexion ; certains pratiquants aussi, sortis de la messe, ne mettent pas toujours en oeuvre les valeurs de l'Evangile et vont se montrer mesquins, avares ou médisants etc...

J'en entends qui se disent être croyants, mais pas pratiquants. En fait, je pense que la foi n'est pas uniquement une affaire privée, surtout pour les croyants des trois religions monothéistes, pour lesquelles il est bigrement important de faire corps avec une communauté, de lire et de réfléchir les textes, pour nous la Bible (ou bien la Torah, ou le Coran). Tout est respectable, si chacun y met du sien, Dieu est bien au dessus de nos petites ou grandes guerres de religion. Et même à la limite, qu'importe le nom qu'on lui donne, la manière dont on le prie, langue ou posture, et jusqu'au lieu, pourvu qu'en esprit on recherche une belle relation avec lui. Avec la dimension universelle en plus, c'est à- dire des vraies relations humaines, plus ouvertes et chaleureuses, dans le respect de nos différences.

Depuis l'aube de l'humanité, l'homme n'a cessé de s'interroger sur ce qu'il est vraiment (particule de vie), sur celui qui nous a crée, et ce que Dieu attend de nous. Et c'est certain, il n'a que faire de nos rivalités, il ne veut que notre bonheur à tous, sans distinction ; il nous faudra donc apprendre à vivre les uns avec les autres, tels que nous sommes, avec nos différences, et réussir à devenir plus solidaires et moins agressifs .

La route est encore longue mes frères, mais pensons-y, le monde est en marche !